lundi 1 mars 2010

Prémices !


Prémices : ce mot désignait, chez les Grecs et les Romains, les premiers fruits de la terre, les premiers animaux nés du troupeau qu'on offrait à la divinité. Il a aujourd'hui le sens de commencement, de début : les prémices de la vie ; les prémices du printemps…

C’est là que vous présenterez vos holocaustes, vos sacrifices, vos dîmes, vos prémices, vos offrandes en accomplissement d’un vœu, vos offrandes volontaires, et les premiers-nés de votre gros et de votre menu bétail.
Deutéronome 12:6

Tu lui donneras les prémices de ton blé, de ton moût et de ton huile, et les prémices de la toison de tes brebis ;

Tu prendras des prémices de tous les fruits que tu retireras du sol dans le pays que l’Éternel, ton Dieu, te donne, tu les mettras dans une corbeille, et tu iras au lieu que choisira l’Éternel, ton Dieu, pour y faire résider son nom.


Cf. :



Goddess Ostara / Eostre

La pleine lune qui suit l'équinoxe de printemps est le Jour de la Dame, la fête de l'œstrus, le moment de planter les graines de l'Un dans les consciences finement préparées.

Le Lin se plante entre le 15 mars et le 5 avril, traditionnellement le Jour de l'Annonciation.

La fête de l'Annonciation (le 25 avril cette année) et celle de Pâques ne sont que les deux aspects d'une seule et unique réalité, celle du Re-Nouveau de la Nature !

« Si le grain de blé qui est tombé en terre ne meurt, il reste seul ; mais, s'il meurt, il porte beaucoup de fruit. Celui qui aime sa vie la perdra, et celui qui hait sa vie dans ce monde la conservera pour la vie éternelle. »
Jean 12, 24-25

La Fée Carabosse est étroitement liée au symbolisme associé à la culture du lin. D'ailleurs en latin carbasa est une toile ou un papier de lin, et carbasi des livres sibyllins écrits sur de la toile de lin…

Ce fait est confirmé par la vieille légende de la Fée Carabosse * telle qu'elle nous est rapportée par M. Desmars dans un ouvrage de 1869 :

« Un jour, écrit-il, il y a très longtemps de cela, les habitants de la Vallée - du Don à Guémené-Penfao - semaient du lin dans un champ. Relevant soudain la tête, ils aperçurent près d'eux une femme qui passait. C'était une vieille femme, rechignée, pliée en deux sur un bâton, en haillons, et si misérable qu'un tailleur de St-Martin sur Oust eut semblé près d'elle un bourgeois de la ville. Comme elle continuait sa route, ils se la montrèrent du doigt et se mirent à rire : gaîté bien intempestive, que leurs fils ont payé cher. Car la vieille, que vous avez reconnue pour la puissante Fée Carabosse, irritée de leur insolence, leur cria d'une voix sévère :

« Rappelez-vous quel jour, à quelle heure vous avez ri de moi, car si dorénavant vous semez votre lin à une autre heure, un autre jour, jamais, jamais vous n'en récolterez. »

Hélas Les malheureux tournèrent en dérision les paroles de la Fée et oublièrent l'époque fatale fixée par la sorcière. C'est pour cela que depuis lors le lin ne pousse plus dans la vallée du Don ».

Car derrière la figure de Carabosse, se cache en réalité Coridwen, la grande Déesse Mère des temps anciens, la Mère obscure, la Chamane, la Sorcière initiatrice (la Papesse, la Sage Femme, la Bonne Fée/Femme), la Conteuse, la Mère l’Oye, la Sophia des origines qui nous rappelle à l'ordre naturel des choses !

Voir également : [PDF] LE RETOUR de CARABOSSE.

1 commentaire:

Madeleine a dit…

Etrange qu'en anglais "Easter" désigne autant la déesse que la fête de Pâques...