samedi 17 août 2024

Les enfants de Pasiphaé

 

C’est en pensant aux ouvrages de Christiane Olivier : Les enfants de Jocaste et Filles d’Ève, que m’est venu ce titre d’un ouvrage qui reste à écrire :

Les enfants de Pasiphaé


Eve Bertelle dans son livre : « Comment une crise nous transforme en profondeur » nous explique dans le chapitre IV : « Un pacte faustien », que notre humanité est immature, bloquée au stade II du développement psychoaffectif (sadique-anal - 3,5 ans).


Tant les gouvernants, dominants, culpabilisants que les sujets, dominés, culpabilisés, sont en effet codépendants et coincés dans les relations perverses et narcissiques qui caractérisent ce stade.


Cf. « les patterns de co-dépendance » développés par Colette Portelance dans le chapitre II de son ouvrage «  Relation d’aide et amour de soi ».


La crise que nous traversons serait donc une crise collective de croissance psychoaffective, que traversent celles et ceux qui tentent laborieusement de sortir de ce type de relation douloureuse.


Aujourd’hui, nombre de mères sont semblables à Pasiphaé, épouse du roi Minos et mère d’Astérion : le Minotaure, finalement enfermé dans un palais labyrinthique qui est un véritable « dédale » où toutes les pièces se ressemblent, les portes sont inexistantes, les repères sont absents.


Ces femmes, amoureuses de la puissance incarnée par le taureau blanc offert par les dieux et auquel elles ne peuvent renoncer, sont en effet incapables de contenance (voir la fonction contenante) vis-à-vis de leurs enfants.


Livrés à eux-mêmes (Il est interdit d’interdire !), ces enfants ne peuvent grandir et tournent en rond dans leur palais merveilleux et illusoire.


En effet, la croissance psychique se fait en rencontrant les obstacles à la toute puissance que sont : la limitation, la frustration, les séparations, les castrations, les deuils. Un vrai chemin de croix, une amère cure !


Chaque étape de la croissance psychique est un « passage » d’un état à un autre où il faut apprendre à renoncer au connu pour s’ouvrir à l’inconnu.


Aujourd’hui, « la Nature se trompe », et les enfants de Pasiphaé sont abusés et aliénés…




35133 LE CHATELLIER


Cf. : Le temps où les loups sont déguisés en bergers…


Note personnelle :


Je me souviens d'un songe : après avoir erré dans des tunnels de métro, en montant sur les murs d'un labyrinthe, j'accédais à la loge du gardien. J'ouvrais alors son crâne dans lequel se trouvait la clé du problème !


jeudi 15 août 2024

Le temps où les loups sont déguisés en bergers…



Le taureau du Trocadéro devant les anneaux olympiques

« L'humanité se retrouve aujourd'hui face aux spectres qu'elle a générés depuis l'aube des Temps. Ceux-ci ont fini par prendre corps sur le terreau idéal qu'ont élaboré les archétypes du pouvoir, de la domination et de l'orgueil. … La maîtrise de la conscience humaine, à la fois individuelle et collective, en est l'enjeu. »


Celui qui vient - Daniel Meurois & Anne Givaudan


La prophétie visionnaire de Jean de Jérusalem décrit les temps présents avec une fascinante acuité…


Elle aurait été écrite en 1099 par le templier Jean de Jérusalem.


La première partie de la prophétie est une sombre prédiction pour la période qui vient après l'an 2000.


« Lorsque commencera l'An Mille qui vient après l'An Mille,

l'homme sera devant la bouche d'ombre d'un labyrinthe obscur.

Et je vois au fond de cette nuit dans laquelle il va s'enfoncer, les yeux rouges du Minotaure.


Prends garde à sa fureur cruelle, toi qui vivras l'An Mille qui vient après l'An Mille. »



35133 LE CHATELLIER


Une fois qu'en chacun d'entre nous ce Minotaure aura été vaincu viendra une ère nouvelle et pleine d'espoir !


« Après ces jours-là, dit l'Éternel : Je mettrai ma loi au dedans d'eux, Je l'écrirai dans leur cœur ; Et je serai leur Dieu, Et ils seront mon peuple.

Celui-ci n'enseignera plus son prochain, Ni celui-là son frère, en disant : Connaissez l'Éternel ! Car tous me connaîtront… »


Cf. Jérémie 31-33




Voir le panneau circulaire du chaudron de Gundestrup.

31

Lorsque ce sera le plein de l'An Mille qui vient après l'An Mille
Les hommes auront enfin ouvert les yeux
Ils ne seront plus enfermés dans leurs têtes
et dans leurs cités
Ils se verront et s'entendront d'un point à l'autre de la terre
Ils sauront que ce qui frappe l'un blesse l'autre

Les hommes formeront comme un grand corps unique
Dont chacun d'eux sera une part infime
Et ils constitueront ensemble le cœur
Et il y aura enfin une langue qui sera parlée par tous
Et il naîtra ainsi enfin le grand humain


35
Lorsque ce sera le plein de l'An Mille qui vient après l'An Mille
L'homme ne sera plus le seul souverain,

car la femme viendra saisir le sceptre
Elle sera la grande maîtresse des temps futurs
Et ce qu'elle pensera, elle l'imposera aux hommes
Elle sera la mère de cet An Mille qui vient après l'An Mille

Elle répandra la douceur tiède de la mère après les jours du Diable
Elle sera la beauté après la laideur des temps barbares
L'An Mille qui vient après l'An Mille se changera en temps léger
On aimera et on partagera
On rêvera et on enfantera les rêves




Jehan de Vézelay ou Jean de Jérusalem (1042-1119) serait un Templier ayant participé à la libération de Jérusalem en 1099, conquise vingt ans plus tôt par les Turcs, et auteur d'un poème en deux parties aux consonances prophétiques. Le texte de ces deux prophéties n'a été publié qu'à partir de 1994, après sa découverte en Russie dans les archives du monastère de la Trinité-Saint-Serge à Zagorsk près de Moscou (Russie). Dans un langage simple, plus de neuf cents ans avant les actuels événements, Jean de Jérusalem décrit l'essentiel de ce que nous vivons aujourd'hui, que ce soit les attentats terroristes, la montée de la violence et des intégrismes, les guerres, les nouvelles maladies et les nouvelles découvertes scientifiques. Il évoque tour à tour la décadence de l'union parentale, l'inceste, la pédophilie, l'absence d'éducation, la régression à l'état animal, la prolifération et les crimes meurtriers des infidèles, les pillages, et le règne secret d'un ordre noir. La première partie de cette prophétie, plus sombre, concerne des prédictions pour le début du 3ᵉ millénaire « Lorsque commencera l'An Mille qui vient après L'An Mille », et la seconde partie, plus optimiste, annonce une ère de confiance et de foi dans une période de temps plus tardive. La précision surprenante de ces Prophéties, bien plus claires que celles de Nostradamus, reste d'une troublante actualité. 


Voir également :



CHAQUE ORGANE, CHAQUE MEMBRE

EST UN AVEC UNE FORCE UNIVERSELLE.

Pressens-tu ce qu'est la Danse ?

Le tourbillon peut élever vers le haut,

mais aussi happer vers le bas.

Qu'il est fort vers le bas,

le tourbillon de l'ancienne danse !

Il attire dans le corps, il happe vers le bas.

La Nouvelle Danse est tourbillon vers le haut.

Tourbillon de forces.

En attendant, jouez ! Préparation.

Nouveau jeu, nouvelle danse, nouveau monde.

Si l'enfant joue, il s'oublie lui-même, il oublie son moi.

 

E26L - 157


dialogues avec l'ange { documents }


Note personnelle :


Au début des années 80, alors que je me tenais assis sur une ancienne pierre de sacrifice dans la campagne poitevine, face au soleil caché derrière les nuages, après avoir mis l’index de ma main droite sur Ajna et avoir pressé le majeur et le pouce sur les paupières fermées de mes deux yeux, j’ai chanté le mantra du bodhisattva de la compassion : Avalokiteśvara / Guanyin : Om Mani Padmé Hum.


J’ai alors eu la vision suivante :


Un Vortex de Lumière intense et immaculée accouchait d’un Lotus d’une blancheur immaculée qui lui-même s’ouvrait sur une Rose rouge au parfum délicat (le Joyau dans le Lotus) !


À mes côtés se tenait une Grande Dame Blanche !


Quelques jours plus tard, je me trouvais à Nice en présence d’une remarquable médium à incorporation : Sophie Edwards.


Deux frères des étoiles à la peau bleu (des Pléadiens / des Arcturiens ?) étaient présents, bien qu’invisibles aux yeux ordinaires (Cf. Éveil galactique).


Soudain, Sophie Demanda : « Est-ce que quelqu’un s’appelle Pierre ici ? ».


Après que j’ai confirmé ma présence, elle quitta son corps pour laisser la place à l’un de ces messagers.


Je reçus alors deux messages, l’un sur la croix druidique et l’amour de Dieu qui n’a ni commencement ni fin, l’autre sur la période précédant le retour du Christ dans nos cœurs, période où les loups seraient déguisés en bergers.


Note philosophique :


La "crise sanitaire" lancée à l'automne 2019, si ma mémoire est bonne, suite à une simulation, a nourri les réflexions de nombreux auteurs dont Eve BERTELLE, psychanalyste et philosophe de cœur.


Je vous recommande ses ouvrages :





dimanche 9 juin 2024

L'Asne et le Loup vert


L'Asne et le Loup de Saint-Marcan


Le texte le plus ancien qui nous relate l'histoire des origines du Mont‑Saint‑Michel a été rédigé par les religieux au Xe siècle. On peut y lire qu'en des temps extrêmement reculés, des moines vivaient déjà sur le rocher « Ces moines dévoués au service du Seigneur étaient nourris par une disposition providentielle du Dieu qui gouverne tout, grâce à l'aide que leur portait un prêtre du village qu'on nomme Asteriac (aujourd'hui Beauvoir). En effet, lorsque les vivres, sans lesquels la vie humaine ne peut subsister, venaient à leur manquer, une fumée montant vers le ciel leur servait de signal et ce prêtre chargeait un âne de provisions garnies d'authentique charité : conduit par un guide invisible, en ces lieux sans chemin l'animal allait et revenait portant ce que Dieu ordonnait et qui leur était nécessaire... »



Cette jolie légende a été encore embellie au XIIe siècle par Guillaume de Saint-Pair, moine à l'abbaye et auteur d'une histoire du Mont en français, le Romanz del Munt Seint Michiel (Livre I, chapitre 2). Notre trouvère bénédictin nous raconte qu'un jour où l'âne remplissait son office habituel…


Un loup allait par le chemin

Qui l'encontra l'a mis à terre,

Etranglé l'a, puis le mangea.


Les ermites isolés sur le rocher attendirent en vain leur pourvoyeur de nourriture. Ils s'en remirent alors à Dieu qui leur envoya le loup. Celui‑ci se présenta humblement devant les religieux qui, comprenant ce qui s'était passé, lui ordonnèrent de remplacer l'âne qu'il avait mangé. De ce jour, le loup porta les sacs sur son dos et devint, pour les habitants de la baie, un animal familier que chacun appelait et caressait. Les chiens mêmes jouaient avec lui, nous assure Guillaume de Saint‑Pair.



Cette belle histoire a sans doute été empruntée par l'auteur à des traditions bretonnes, le thème, en effet, se retrouve dans des récits armoricains d'époque carolingienne et romane, notamment les vies de saint Hervé et de saint Malo. À quelques kilomètres à l'ouest du Mont, l'église de Saint‑Marcan conserve une statue du saint patron dont les pieds reposent sur un loup dévorant un âne : cette sculpture perpétue le souvenir d'une légende identique.


Extrait de :


"Contes et légendes du Mont-Saint-Michel"

de Marc Déceneux

aux Éditions Ouest-France


Voir également sur :



« Une fois, un pauvre paysan, plein de bonne volonté, mais qui n'avoit gueres de bien, fit present au saint Prelat d'un jeune asnon pour le service de sa maison; le Saint, ayant plus d'égard à la bonne volonté du donneur qu'au présent, l'en remercia, &, depuis, se servoit de cét animal pour porter son bois et ses autres provisions; mais le loup, ayant trouvé cet asne à son avantage, le dévora : ce que rapporté à saint Malo, il se transporta à la prochaine forest, &, ayant fait couper & fagoter un gros faix de bois, appella le loup qui avoit mangé son asne; le loup comparut, &, d'arrivée, se jetta aux pieds du Saint, comme demandant pardon de ce qu'il avoit fait; mais, ne se contentant de cette satisfaction, il le condamna à servir au même usage à quoy servoit la beste qu'il avoit dévorée. Le loup se leva & tendit le dos, sur lequel fut chargé le faix de bois, &, depuis, il devint si domestique & serviable, qu'on en tiroit beaucoup plus de profit & service que de l'asne; &, bien qu'il mangeast et logeast en même étable avec les autres bestes, il ne leur faisoit point de mal. »

Une légende semblable existe à Loc-Envel, situé près de Belle-Isle-en-Terre.

Loc-Envel tire son nom du vieux breton « lok », qui signifie « lieu sacré », et d'Envel, un abbé britannique venu s'installer s'y installer, au VIe siècle.


Saint Envel “le Grand”, devenu abbé, s’établit au sud du Guic, à l’emplacement de l’église actuelle de Loc-Envel (qui date du XVIe), sur le coteau méridional situé à l’orée occidentale de la mystérieuse « forêt de la Nuit » (Koat-an-Noz où le jour se couche) qui se continue à l’est du Léguer, par la « forêt du Jour » (Koat-an-Hay où le jour se lève).


Saint Envel “le Petit”, anachorète solitaire, installa son habitat sur la colline opposée, là où se trouve la Chapelle du Bois (Chapel Ar Hoat), en Belle-Isle-en-Terre dont il est le patron.


Note : En breton Henvel signifie « semblable ».

Les deux frères sont fêtés les 3 et 11 décembre.


Sainte Yuna, quant à elle, s’établit à Plounévez-Moëdec.


La rivière séparait ainsi Yuna et ses frères qui avaient fait vœu par esprit de contrition, de ne jamais plus se revoir, tout en continuant à prier ensemble.


Chaque jour qui passait, Yuna faisait sonner sa cloche à l'heure de la prière.


Au lendemain de grandes pluies d'orage, le Guic grossi roulait avec un tel fracas que les frères Envel ne pouvaient entendre la cloche de Yuna. Alors Envel “le Grand” dit au torrent depuis Loc-Envel : « tao, tao dourik mik, ma kévi kloc'h ma c'hoarik » (tais-toi petite eau, que j'entende la cloche de ma sœurette). Sur le coup, les eaux cessèrent leur tumulte. Et depuis lors, même au temps des déluges d'automne, le Guic roule sans bruit sur son lit de cailloux.


Un jour, la cloche de Yuna ne sonna point et ses frères comprirent que leur sœur était morte.



Sur ce vitrail, en bas, à gauche est représentée une barque dans laquelle sont trois personnages ; sur une banderole, on lit : arrivée en Bretagne ; sur le bordage du navire, on lit, au-dessous des personnages : St Envel, St Envel le petit, Ste Jeune ; voici donc apparaître le second Envel et la sœur sainte Jeune.

Le panneau en haut à gauche représente le saint, toujours en costume de laboureur, qui fouette un loup attelé à une herse ; au premier plan, le cadavre de l’âne du saint dévoré par le loup qui fut tout simplement condamné à le remplacer.

En bas à droite, nous voyons Envel en costume de laboureur qui pousse au travail un cerf attelé à la charrue. On aperçoit au second plan le brigand qui s’enfuit avec le cheval qu'il vient de voler.

En Bretagne on retrouve une légende identique dans la vie de saint Hervé, et dans les traditions orales relatives à saint Thégonnec ; dans la vie de saint-Malo, le loup, et dans la vie de saint Martin de Vertou, un ours, remplacent l’âne qu’ils avaient dévoré.



Une légende simiaire se situe entre l'abbaye Jumièges dirigée par Saint-Philibert et l'abbaye des moniales de Pavilly dirigée par Sainte-Austreberthe.

Sainte-Austreberthe et ses religieuses avaient l'habitude de blanchir les linges de sacristie de l'abbaye de Jumièges distante de quelques lieues de Pavilly. Un âne avait été dressé pour transporter seul le linge d'un monastère à l'autre. Or, un jour, l'âne se retrouva face à face avec un loup qui se jeta sur lui et le dévora.


Sainte-Austreberthe apparut, réprimanda le loup, et le condamna à remplir les fonctions dont sa victime s'acquittait auparavant. C'est ainsi que le loup accomplit jusqu'à la fin de sa vie sa tâche avec humilité et soumission.


Sur le lieu de la mort de l'âne fut érigée une chapelle, au VIIe siècle, puis, quand le monument fut ruiné, une simple croix de pierre le remplaça. Elle sera remplacée à son tour par un chêne, dans lequel furent placées plusieurs statues de la Vierge, nommé chêne à l'âne.





À Jumièges, la légende diffère : c'est Saint-Philibert qui gourmande le loup.


Dans les deux versions, le Loup devient Vert après avoir dévoré l'Asne.


Des religieuses venues de Pavilly fondèrent vers l’an 1000 un monastère à Montreuil-sur-Mer.


Les moniales étaient en relation avec « la confrérie de Saint-Jean » à Jumièges et « la confrérie du Ver Montant » à Montreuil-sur-Mer, confréries attestées depuis le Moyen Âge.


Elles rapprochaient le culte de Sainte-Austreberthe (et son loup) avec Saint-Jean le Baptiste, car la manifestation principale des deux confréries consistait en une manifestation à l’occasion de la fête de la Saint-Jean (23 juin). Les deux confréries avaient pour tâche essentielle de choisir pour l’année, la veille de la Saint-Jean, le « Loup Vert ».



Ces légendes sont à rapprocher des légendes celtiques qui relatent l'affrontement entre le Roi Houx et le Roi Chêne.


Le Houx et l'Asne règnent sur la période qui va de la Saint-Jean d'été à la Saint-Jean d'hiver.

Ils sont associés à l'énergie Métal de l'automne, au côté droit, à l'ouest, au couchant, à l'intériorisation, à la concentration, la mesure, la limitation, le lâcher-prise, au Yin. 

Le Chêne et le Loup Vert règnent sur la période qui va de la Saint-Jean d'hiver à la Saint-Jean d'été.

Ils sont associés à l'énergie Bois du printemps, au côté gauche, à l'est, au levant, à l'extériorisation, la dispersion, à l'affirmation, à l'expression, au rayonnement, au Yang. 

Pendant la période descendante (de la Saint-Jean d'été à la Saint-Jean d'hiver) l'Asne est le véhicule / le passeur / le Christophore de l'énergie de Vie, le passeur de l'or solaire, le porteur des mystères.

C'est le 17 janvier (fête de Sainte-Roseline), sur la montagne du Capricorne, que le Loup mange l'Asne et reprend ses fonctions, tandis qu'il devient Vert. Cette date ouvre le temps des purifications (Imbolc et Saint Blaise), des Lupercales qui sont les prémisses du printemps.

Lorsque le loup mange l’âne, le Ciel et la Terre s’unissent, et la Terre reverdit. La lumière revient que l’on célèbre le jour de la Chandeleur en allumant des cierges verts

Cf.


L'Asne et le Loup vert nous renvoient à Osiris et Seth, à Hénoch et Elie, à Jésus et Jean-Baptiste (le crucifié et le décapité), à Pierre et Paul, à Janus, aux jumeaux divins, aux deux oliviers qui alimentent en huile le chandelier.



La vieille : écriture “aSne” met en évidence le S (le Shin, la triple flamme, le Fou) et en l’esprit, l’”S” prie ! Or l’”S” est double, l”S”céleste est solaire (Esse, Essénien, Essence, Jesse) — c'est le loup et le (S inversé) terrestre est lunaire — c’est l’âne ! Lorsqu’ils s’épousent, ils donnent naissance au 8, symbole d’éternité et du Christ cosmique.





L'Asne sacrifié et le Loup sacrificateur sont les deux faces d'une même Unité, le Point Germe, l'Homme cosmique primordial dont nous parle le Rig Véda — L'Hymne à Purusha / Purusa, parfois représenté sous la forme d'un cerf.

« Hors, le Cerf au Commencement se répartit ainsi :


    - Sa poitrine devint la Terre...
    - Son dos devint le Ciel...
    - Le milieu de Son corps, l'Espace... »


Dans les récits védiques, Purusha est l'homme cosmique dont le sacrifice a créé toute vie.


Purusa  est à la fois présenté comme la totalité cosmique et comme un être androgyne… Il engendre l’énergie féminine créatrice appelée Virâj. Purusa précède la création : le Cosmos, la Vie et l’Humanité résultent de son corps sacrifié. Le terme Purusa désigne l’homme, mais on imagine l’Homme Total, une sorte d’archétype universel…


Les druides nomment ce sacrifié suprêmeCernunnos. Il est la clé de voûte du panthéon celtique. Illustrant la loi de l'éternelle renaissance : tandis que l'on broie le grain lors d'un rituel, il meurt supplicié pour ressusciter dans les jeunes graines en germination. La Cervoise, boisson sacrée fabriquée à l'aide de grains broyés et fermentés, figure son sang, c'est-à-dire la sève capable de procurer des visions et de hâter la réintégration dans la source divine première. Tous ceux qui se désaltèrent avec la sève en circulation dans son corps, se métamorphosent eux-mêmes en coupe d'immortalité.


Pour l'apôtre Jean, Il est l’Agneau de Dieu immolé au commencement des temps, l’Agneau pur, innocent et sans tache qui nous nourrit de sa chair et de son sang.


Cf. Apocalypse 5:12 Jean 1:29 Jean 1:36


C'est ce Mystère dont l'Asne est porteur !


Ce Mystère que l'on célébrait depuis l'aube des temps dans les grottes, les cryptes, les catacombes…


Idéalement la crypte s'organisait (comme à Chartres : le puits des Saints-Forts) autour d'un puits (la Table d'Or), sas entre le monde extérieur de la forme / phénoménal (la Table carrée ) et le monde intérieur, créateur / nouménal (la Table Ronde).


Cf. Les Trois visages du Créateur.


« Tout homme peut, au cours de sa formation,

puiser à la fontaine intarissable de la nature divine

qui est l'essence de l'homme. »


Hexagramme 48 – Le Puits


Ceci est probablement la clé de la mystérieuse « cave » de Dénézé sous Douéchapelle souterraine organisée autour d’un puits d’une profondeur de 9 mètres, et où sont scupltées dans le tuffeau 300 figures dont celle-ci :




Un Christ aux oreilles et au sexe d'âne !

Cette figuration nous rappelle que dans les premiers temps du christianisme Jésus était assimilé à l’âne, représenté en train d’enseigner, vêtu de la toge, portant un livre à la main, armé d’oreilles d’âne, avec un des deux pieds fourchus…


Le docteur onocéphale.
D'après STEFANONE,
Gemmae - sculptae, ed. 1648, pl. xxx.


Il était également représenté sous la forme d'un âne crucifé !


Le graffiti d'Alexamenos, au Palatin de Rome.


Ce Christ au sexe d'âne nous rappelle les représentations préhistoriques du Val Camonica en Italie, 


ou encore celle du géant de Cerne Abbas,


qui nous rappellent le démiurge vert d'Hélipolis : Atoum (Wikipedia) !



En latin : vird / virid

virga :  branche verte (verge) --> Rameau, ramure   !

virgula :  petite branche.


En hébreu : viridis signifie également la verdure, l’herbe verte.


Chez les égyptiens la couleur verte (et l’émeraude) est associée à l’Eau source de la fertilité et de la régénération, à la naissance, à l’aube, au printemps, à la création du monde.


D'où la Puissance de l’Homme/Arbre Vert - Arbre de Vie !…

du latin : vir :  homme

virilis :  mâle, viril, plein de vie (vita), vigoureux, courageux, énergique,

viripotens :  puissant, à la force puissante.


Accueillons la prière du Créateur :


« Fais silence, apaise-toi, et écoute-Moi…


Je suis le Vivant, qui se tient au cœur de toute créature,

le principe vital de tout ce qui existe,

Celui qui met tout en mouvement,

Celui qui fait tourner la Roue !


Je suis le commencement et la fin, le Maître de la Vie,

l'Animateur dont le pouvoir prend forme

en toute activité et mouvement,

et dont le souffle passe en flux et reflux

en toute créature immense ou minuscule.


J'ai revêtu le vêtement de tous

et me suis dissimulé en leur sein.


Je suis le Un Invisible dans le Tout,

et Mon Cri s'élève en chacun !


Cesse ! Arrête de fouler la matière…

Ouvre-toi à Ma Présence, car Je suis en toi,

laisse monter en toi Mon chant de Vie,

et permets-lui de s'épanouir, portant un Fruit de Vie,

faisant couler à flots une Eau Vive de la Source invisible,

non souillée, incommensurable !


Je suis le régent des énergies fécondes,

le sacrifié suprême, qui se donne éternellement

en nourriture à ses enfants.


En prenant conscience de Ma Présence en cette nourriture,

qui est Ma chair et Mon sang,

tu permets que Ma Grâce imprègne ton cœur

et qu'elle l'épanouisse en Moi.


Par ces aliments mangés en conscience,

Ma Lumière s'irradie en toi,

et fait de ton corps, matrice de ton âme,

le pur soutien de ton Amour.


De tout Mon Amour, de toute Ma Lumière,


Et cela est. »



L’âne musicien d'Aulnay de Saintonge.