lundi 6 janvier 2025

Le Nombre Deux (1.0)


Le nombre Deux

ou la polarisation du Un


Deux bœufs attelés à une coque ;

ils tirent, ils vont expirer ; voyez la merveille !

 Les séries du Barzaz Breiz, de Théodore Hersart de La Villemarqué.


Attelages bovins d’aujourd’hui


Ces deux bœufs tirant une coque évoquent ceux d’Hu KadarnIls trainent hors de l’océan et neutralisent la bête monstrueuse (Avangh-Dhu) qui a généré le Déluge.


L’un de ces deux bœufs, nommé Ninio ou Ychain Banog, représente la force centrifuge qui disperse (Solve), tandis que l’autre, Pibio ou Ychain Manog, représente la force centripète qui concentre (Coagula).


Cet attelage évoque également le Yoga* qui vise à l’éveil et à l’unification de la conscience.


de la racine sanskrite yug, que l'on retrouve dans les termes français « joindre » ou « joug ».


Idâ (souffle inspiré) est l’énergie Yin, lunaire et féminine. Une énergie qualifiée de froide et qui est reliée au système nerveux parasympathique dont la finalité principale est de ralentir les fonctions du corps.

En énergétique chinoise, c'est le Maître du cœur.


Pingala (souffle expiré) est l’énergie Yang, solaire et masculine. Énergie qualifiée de chaude, elle est reliée au système nerveux sympathique dont la finalité principale est d’accélérer les fonctions du corps.

En énergétique chinoise, c'est le Triple réchauffeur.


« De l'Un, les deux contraires qui s'attirent et se repoussent...
Les deux contraires qui concentrent et dispersent. »



Ces deux bœufs sont attelés à une coque (de noix, de noix de coco) qui symbolise le mental, la bête monstrueuse qui nous ment monumentalement comme le dit Jacque Prévert et nous maintient dans l’illusion !


Les cerneaux de noix nous font d’ailleurs penser aux deux hémisphères du cerveau.


Lors de la Fête de Ganesh, qui se tient à la fin de l’été, les hindouistes brisent des noix de coco pour en libérer le lait, le nectar divin.


Voir à ce sujet :





Une gravure de Michael Maier (1568-1622) :


Symbola Aureae Mensae (1617)


Cette gravure nous montre Albert le Grand pointant un doigt vers un androgyne alchimique tenant la lettre Y.


Zola explique « Le Y est, comme Philon l’enseigne, le symbole de la Parole qui perce l’essence de l’être. Les gnostiques enseignaient que l'androgyne représentait la nature intime de l’être, qui est de sexe masculin et féminin et, à ce titre, éternel. »



La suite : Le Nombre Trois


Précédent : Le Nombre Un


Première publication sur le site de la Clairière Ar Roh Du.


Note : La gravure de Michael Maier (1568-1622) :

Symbola Aureae Mensae a été dégradée afin de respecter les âmes sensibles et le règlement de la communauté de Blogger.



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