L'équinoxe d'Automne s'approche…
C'est l'occasion de découvrir le rituel que nous propose Édith Gauthier :
L’Équinoxe d’automne est associé à l’ouest, car c’est là que se couche le soleil.
Cette direction, où le jour fini est également associé à la fin de la vie, c’est là que le corps trouve le repos « au crépuscule d’une vie bien remplie ».
Pour les Celtes, c’est également à l’ouest, dans les îles « au-delà des mers » qu’ils situaient le séjour des âmes des défunts.
C’est pourquoi l’équinoxe d’automne est associé à l’élément Eau qui symbolise le psychisme, les émotions, l’affectivité, les eaux de l’inconscient dans lesquelles on s’enfonce au moment du Grand Passage.
Le Saumon de la Sagesse, en remontant le courant vers sa source, symbolise la quête spirituelle de l’homme en le faisant remonter vers ses origines.
L’équinoxe d’automne, appelée Alban Elfed - la Lumière de l’Eau, est le couronnement du cycle annuel, où l'on remercie la Déesse Mère pour sa générosité et le don des fruits de la Terre.
Action de Grâce, contemplation, communion, couronnement sont les mots clés de cette fête où l'on célèbre le plein épanouissement de la flamme de Vie au centre de la croix, qui devient alors le symbole de l'Union, des retrouvailles, des Noces du Ciel et de la Terre.
L’équinoxe d'automne est la quatrième fête cardinale. Elle ferme le temps des récoltes, placé sous le signe de la Vierge à l'épi, et ouvre un temps de paix, de retraite et de purification de 40 jours qui prépare la Samain, la fête des semailles. Les jours et les nuits sont en équilibre, mais progressivement la force lumineuse se retire, alors que croît l'obscurité. Après un cycle productif, la Terre va entrer en sommeil.
Cette fête couronne le cycle annuel, et marque l'aboutissement, le couronnement du processus qui mène de la graine au fruit. Le signe de ce couronnement est l'Oméga Ω du signe de la Balance Ω, et la Croix cerclée des Druides, signe d'harmonie, d'équilibre, de douceur, de beauté, de grâce, de tendresse, d'Unité accomplie, symbolisée par une couronne de chêne.
C’est le couronnement des efforts, l’aboutissement d’un cycle de vie, le temps de la contemplation de la perfection de l’œuvre de la Nature, le temps de l’action de grâce… où l’on communie en assimilant les dons du Ciel et de la Terre sous la forme de cervoise et de galettes de céréales. On consomme également les fruits de la saison : pommes, poires, mûres, noisettes, pêches de vigne, raisin…
Les moissons sont engrangées, les fruits sont à notre portée, et déjà les bourrasques et les pluies automnales ont commencé à dépouiller la terre de son manteau de verdure.
C'est le moment de faire le point, le bilan, la mesure du cycle qui s'achève.
Le cerf, dont la ramure est dépouillée du velours, commence à rassembler sa harde.
Nous nous réunissons à l'ombre du Grand Chêne Celte tutélaire, qui symbolise pour nous l'Arbre de Vie, d'où coule la Fontaine de Jouvence, l'Axe du Monde dressé au centre de l'île tournoyante, d'où naissent les souverains, soleils des hommes, médiateurs entre le Ciel et la Terre.
Le Chêne étant l'Arbre qui possède les qualités de Force et de Dynamisme les plus représentatives de celles du Sol Celtique qui nous a été imparti, c'est Lui qui sert de truchement entre les êtres vivants sur ce Sol Sacré, entre les forces qui se manifestent sous nos pieds et celles du Ciel dont il reçoit les rayons. Nous devons donc participer à cette communion, en assimilant les dons du Ciel et de la Terre sous ses auspices.
Nous sommes invités à nous rendre intérieurement sur l'île Blanche pour y contempler l'Arbre de Vie :
Un paysage d’une incroyable splendeur émerge de la lumière, petit à petit, parcelle par parcelle, tel un puzzle féerique composé de mille paillettes chatoyantes. Une langue de terre et de végétation au milieu d’une étendue d’eau… une exubérance de plantes au cœur d’une onde frissonnante et irisée. Quelques arbres, des pierres, le jeu des vagues… Paix et Beauté !
Non loin de là, la demeure de Lug, à l’orée d’un bois, un arbre immense surgit du sol, droit comme un jet de lumière ; image d’un génial élan créateur, il déploie ses ramures et déroule alentours un impressionnant réseau de racines noueuses. Ses lourdes branches qui descendent en épaisses masses feuillues paraissent tenir un discours… À moins que ce ne soit un chant, car on distingue un rythme en elles.
Son feuillage est magnifique, et l’on peut voir le dessin de chaque feuille, vert et doré autour. Une sorte d'éclair ou de tige d'or apparaît du haut en bas et du bas en haut, traversant l'arbre et se fichant dans la terre. C'est un rayon de soleil qui relie le Ciel à la Terre.
C'est le moment de chanter :
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