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Dans « textes sacrés », il y a deux mots que nous allons voir successivement : « texte » et « sacré ».
« Texte » vient du latin « textus » qui, à l’origine veut dire « le tissu », « la trame » et, par métaphore, « l’enchaînement du récit » qui est comme une trame. « Textus » a donc donné en français les mots texte, tissu, toile, textile dans le sens matériel, mais aussi des mots comme prétexte, contexte et même l’adjectif « subtil » (ce qui est sous le texte), c’est-à-dire des sens intellectuels.
Le texte a donc un contenant et un contenu, une matière et une pensée. Il est très remarquable de voir que, dans les langues indiennes, et notamment le sanscrit, on retrouve la même correspondance entre la matière et la pensée, entre la substance et l’intellect.
Par exemple, vous avez le mot « sutra », qui veut dire, au sens premier, cordon, fil (comme le cordon sacré des brahmanes), mais signifie également « ce qui est mince comme un fil », un trait, un trait qu’on tire au crayon, mais aussi un trait de pensée, un trait de génie, un traité, une règle. Les grands traités rituels védiques s’appellent des « sutras ». Ils sont comme le fil conducteur d’une vie, le fil rouge.
Le deuxième mot en sanscrit ayant à la fois un sens matériel et intellectuel est « le tantra ». Le tantra est une chaîne du tissu, une continuité dans ce qui est tissé et, donc, la descendance, qui est une continuité de liens, un processus continu. « Tantra » veut dire aussi système logique, œuvre doctrinale, une œuvre souvent ésotérique, c’est ce qui a donné le « tantrisme », doctrine tantôt hindouiste, tantôt bouddhiste se référant à un tissu de pensées, à une continuité dans la réflexion.
Un texte sacré est donc un matériau travaillé*.
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* ou plutôt élaboré !
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Le moment de la rencontre
Il y a 1 jour
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