C’est en pensant aux ouvrages de Christiane Olivier : Les enfants de Jocaste et Filles d’Ève, que m’est venu ce titre d’un ouvrage qui reste à écrire :
Eve Bertelle dans son livre : « Comment une crise nous transforme en profondeur » nous explique dans le chapitre IV : « Un pacte faustien », que notre humanité est immature, bloquée au stade II du développement psychoaffectif (sadique-anal - 3,5 ans).
Tant les gouvernants, dominants, culpabilisants que les sujets, dominés, culpabilisés, sont en effet codépendants et coincés dans les relations perverses et narcissiques qui caractérisent ce stade.
Cf. « les patterns de co-dépendance » développés par Colette Portelance dans le chapitre II de son ouvrage « Relation d’aide et amour de soi ».
La crise que nous traversons serait donc une crise collective de croissance psychoaffective, que traversent celles et ceux qui tentent laborieusement de sortir de ce type de relation douloureuse.
Aujourd’hui, nombre de mères sont semblables à Pasiphaé, épouse du roi Minos et mère d’Astérion : le Minotaure, finalement enfermé dans un palais labyrinthique qui est un véritable « dédale » où toutes les pièces se ressemblent, les portes sont inexistantes, les repères sont absents.
Ces femmes, amoureuses de la puissance incarnée par le taureau blanc offert par les dieux et auquel elles ne peuvent renoncer, sont en effet incapables de contenance (voir la fonction contenante) vis-à-vis de leurs enfants.
Livrés à eux-mêmes (Il est interdit d’interdire !), ces enfants ne peuvent grandir et tournent en rond dans leur palais merveilleux et illusoire.
En effet, la croissance psychique se fait en rencontrant les obstacles à la toute puissance que sont : la limitation, la frustration, les séparations, les castrations, les deuils. Un vrai chemin de croix, une amère cure !
Chaque étape de la croissance psychique est un « passage » d’un état à un autre où il faut apprendre à renoncer au connu pour s’ouvrir à l’inconnu.
Aujourd’hui, « la Nature se trompe », et les enfants de Pasiphaé sont abusés et aliénés…
35133 LE CHATELLIER
Cf. : Le temps où les loups sont déguisés en bergers…
Note personnelle :
Je me souviens d'un songe : après avoir erré dans des tunnels de métro, en montant sur les murs d'un labyrinthe, j'accédais à la loge du gardien. J'ouvrais alors son crâne dans lequel se trouvait la clé du problème !
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