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Le n°51 de Sacrée Planète est paru !A signaler dans ce n°51 un entretien avec Jacques Collin par Marie-Hélène Courtat.
Jacques Collin, que les personnes s’intéressant à l’Eau connaissent bien, vient de sortir un troisième livre « L’eau-delà de l’eau ». Nous savons tous intuitivement que boire est essentiel à la santé. Au-delà des aspects très concrets, Jacques Collin nous initie à la véritable nature profonde de cet élément, qui nous est à la fois si familier et si méconnu.
L'eau est bienfaisante
Elle sert à tous sans différence
Coule où personne ne séjourne
Et se trouve toute proche du Tao.
Rien n'est plus souple et faible
Au monde, que l'eau.
Pourtant pour attaquer
Ce qui est dur et fort
Rien ne la surpasse
Et personne ne pourrait l'égaler.
Tao Te King, Lao Tseu, chapitres 8 et 78 (Lao-Tseu - Tao Te Ching)
Quelle eau devez-vous boire selon votre typologie et vos objectifs de santé ?
Voici les ouvrages de Jacques Collin au sujet de l'Eau :
En voici quatre autres au sujet de la purification et de la dynamisation de l'Eau :
La Vie, une et indivisible, est souple et flexible. La Vie est fluide ; elle court comme l'eau du torrent qui descend de la montagne. Elle ne s'arrête jamais. Elle s'écoule et son visage change sans cesse…
Dans la symbolique chinoise, l'Eau, en tant que ferment liquide du souffle primordial, est à la source des autres agents et à l'origine de toute vie. Chacun dépend d'elle pour vivre…
Elle est l'expression première du Mystérieux Féminin dont la porte est racine de Ciel et Terre.
Fluide, souple et flexible, l'Eau est libre et sans attache. Bénéfique à tout, elle n'est rivale de rien.
Simple et sans prétention elle séjourne aux bas-fonds dédaignés de chacun. Elle est simple, discrète, passive, réceptive.
Elle est associée au Nord, au froid, à l'hiver, aux reins (et plus spécialement au rein droit), à la couleur noire, et au Yin dont les mutations se font en douceur, s'étendent comme un flux et progressent de manière souterraine.
Cette Eau de Vie nous allons la trouver dans les sources, les puits, les cours d'eau, et toute la vie va s'organiser autour d'elle. Qu'elle vienne à manquer et la terre se transforme en désert… qu'elle soit polluée et la maladie s'installe !
Lorsque une source jaillit, l'Eau ne sait pas tout d’abord où elle veut aller. Mais, par son écoulement incessant, elle remplit - juste à point et pas davantage - les endroits profonds qui font obstacle à son progrès et surmonte les barrages les plus hauts, à moins qu'elle trouve des passages secrets dans les profondeurs de la terre… Elle ne s'arrête jamais. Elle s'écoule et son visage change sans cesse… Elle ne s'effraie devant aucun endroit dangereux, ni aucune chute, et rien ne lui fait perdre sa nature essentielle. En toutes circonstances elle demeure fidèle et égale à elle-même. Elle se laisse couler vers le bas sans interruption, d'une manière humble, continue, patiente et persévérante, sans jamais se lasser ni se décourager. C’est ainsi qu’elle trouve son chemin, creuse son lit, poursuit sa marche en avant et atteint sûrement son but : la Mer originelle.
Cette eau matricielle de l'Océan, qui est à l'origine de toute vie sur notre planète, va s'évaporer sous l'action du soleil, s'imprégner des rayonnements solaires et cosmiques, puis retomber en bénédiction sur la Terre. Tout au long du parcours qui la ramènera à son origine, elle va irriguer la terre et y permettre la floraison de la Vie une et indivisible.
En automne puis en hiver, alors que la Force motrice se retire dans la terre, elle est l'agent régénérant, purifiant, nettoyant, dissolvant, qui renouvelle et fertilise toutes choses favorisant la germination dans l'obscurité de la terre maternelle recouverte de son blanc manteau de neige.
Au printemps la Force motrice entre en action et apparaît dans le ciel sous forme d'éclair et de tonnerre. Les nuages passent, une douce pluie tombe qui fait descendre dans la terre les vertus célestes, et tous les êtres affluent dans leur forme individuelle.
C'est la Lune qui rythme le mouvement cyclique des eaux, à la surface (vagues, flux et reflux des marées) et à l'intérieur de la Terre et dans l'organisme de tous les êtres vivants.
L'Eau évoque la fontaine intarissable de la nature nouménale, les racines invisibles, la profondeur, l'intériorité, le silence, le rythme, la transformation et la régénération, la récréation, le repos (faculté de récupération), le sommeil, les rêves et l'imagination, la mémoire, la libération des énergies inconscientes, la sensibilité et l'émotivité, la réceptivité, la conception, la germination, la gestation, la fermentation, la fécondité, l'instinct et l'intuition, le lien avec la divinité profonde, l'accès à l'inconscient collectif et la mémoire universelle.
Babaji, par l'intermédiaire d'Anne et Daniel Meurois Givaudan, dans leur livre "Wésak l'heure de la Réconciliation", nous invite à Communier avec l'Eau :
“Il faut tout fluidifier, ne rien pétrifier. Le Souffle du monde qui entraîne tout dans sa course, appelle à ce que tout circule, et nous invite à ouvrir les vannes de nos barrages et les portes de nos écluses de censures, avant que le Grand Nettoyage indispensable au maintien de la Vie, le nettoyage des écuries d'Augias par les Eaux du Verseau ne vienne tout emporter de force…
Ce grand coup de balai détruit tout ce que nous croyions être des bases solides. C'est l'étape de l'effondrement, la destruction brutale de toutes les constructions illusoires du moi séparatif, de tous les obstacles à la libre circulation du Flux de la Vie…
L'esprit de l'Eau est un esprit de baptême, une force rénovatrice… C'est la joie retrouvée, tout d'abord de savoir que quelque chose circule en soi, puis de reconnaître ce "quelque chose" sans qu'il soit même besoin de lui donner un nom.
La joie et le rire sont analogues à un système urinaire sur les plans de notre réalité subtile. Par eux, nous éliminons les déchets que notre psychisme a généré à travers les épreuves, nous nous lavons et nous sapons les bases de quelques barrières limitatives.
Le rire fait partie de cette essence de l'Eau ! Il est un diluant, un surprenant nettoyant capable de désincruster toute chose qui se pétrifie à l'extrême, c'est à dire les éléments de cet inutile sérieux dramatisant qui font de nous un canal étroit par lequel la vie a peine à se faufiler.
Le sang en tant que facette de l'Eau universelle qui circule en nous, est un grand récepteur, une grande "plaque sensible" de tout ce qui intervient dans l'univers personnel de chacun. Il est un incroyable mémorisateur de peurs et de pulsions, l'un des moteurs de la nature animale, irraisonnée, qui agit en tout être humain.
Le sang est une Eau polarisée par le principe du Fer, associé au mouvement, à l'animal, au plexus solaire qui est le centre de l'harmonisation avec l'environnement, à la construction de l'égo. Ce sang a besoin à chaque instant d'être lavé, purifié, de toutes nos peurs, nos doutes, nos angoisses et de nos réflexes primaires de protection et d'agression, afin de libérer les tensions qui en s'accumulant deviennent autant de barrages et d'obstacles à la libre circulation du flux vital.
Le pardon véhicule en lui la compréhension du mal dont souffre "l'autre"… Il suggère que "les vêtements" de l'autre" soient habités par nous ne serait-ce que quelques secondes.
(Le jugement ne fait qu'exprimer une souffrance, celle de la vision réductionniste de l'égo qui se veut mesure de tout. Et si nous acceptions de n'être mesure de rien ?…)
L'offrande : Nous sommes un paysage dans lequel la Vie se cherche et poursuit son ascension. Offrir notre peine au monde et à cette vie, c'est reconnaître que nous participons avec Amour à sa grande aventure. Ne soyons plus ni l'homme qui décide et qui sait, ni la femme qui subit ou se rebelle.
L'Eau fait à la fois office de liant et de dissolvant. Elle unit le masculin au féminin et libère en les gommant les impuretés. De cette façon, le principe mâle qui vit en chacun peut accepter de nettoyer son cœur par le canal de ses yeux sans s'en trouver diminué. Un larme peut avoir sa propre grandeur.
La liberté : L'Eau que la Terre porte peut laisser s'exprimer en son sein un Feu apte à dégeler notre apathie, à fondre la glace de notre immobilisme. Disons non à tout ce qui est factice, aux modèles imposés, à tous les Sur-Moi, et Oui au Feu qui jaillit des tréfonds de notre être, à notre Soi, notre génie personnel, notre individualité, notre Awen.
La véritable et grande liberté, celle de l'Eau qui se diffuse, est à découvrir en marge des morales, car elle est rayon qui jailit du cœur, hymne vivant à l'équilibre total.”
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1 commentaire:
Voilà de très beaux textes, si vrais, si profonds...il ne fait pas de mal de regarder d'un autre oeil ce qui nous entoure ; la plupart du temps nous nous contentons, hélas, de regarder mais pas de voir, oubliant que la beauté et le sacré sont tout autour...merci pour cet article !
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