mardi 28 avril 2009

MOTETS A LA VIERGE de Peter PHILIPS



Motets à la Vierge de Peter Philips (1561-1628) Organiste, compositeur,
par le Chœur "A vous sans autre"
et l'organiste Pierre-Henri ESNAULT !

Mercredi 29 Avril 2009 à 20h30
Église de St Pierre de Plesguen (35720)

Mercredi 06 Mai 2009 à 20h30
Église de La Bouexière (35340)

Jeudi 07 Mai 2009 à 20h30
Chapelle St François-Xavier
Église Toussaint à Rennes (35000)

A vous sans autre

Mireille Bourgoin, Bernadette Brand, Isabelle Chrétien, Géraldine Evanno,
Anne-Marie Harel, Claudette Hélias, Marie-Annick Troadec,
Vincent Fournier, Gilbert Lebrun, Yves Monnier,
Marc Amstoutz, Philippe Corbineau, jean-Yves Dubreu, Yann Flouriot
Orgue : Pierre-Henri Esnault
Coordination : Stéphane Guillou


Le chœur "A vous sans autre" a été créé en 2001 par des chanteurs amateurs de Rennes et de ses environs dans le but de chanter le répertoire polyphonique de la fin du Moyen Age et de la Renaissance à deux ou trois par voix. Le nom de l'ensemble est l'incipit d'une chanson d'Antoine Busnoys :

A vous sans autre me viens rendre,

Il m'est force qu'ainsi le face.
A ce me contraint vostre grace,
Qui tant est belle, doulce et tendre.
Vueillez vo pitié condescendre,
Envers moi qui de prima face
Ne au moins pretendant estre en grace
En tant que honneur se peut estendre.
Le vous dire n'ose entreprendre,
Jamais en moi n'eust tant d'audace;

Contact : 02 99 62 45 53

Motets et œuvres pour clavier de Peter Philips

Seule représentation connue du compositeur (1623)

Peter Philips, né en 1560 ou 1561, probablement à Londres, est décédé à Bruxelles en 1628. Sa première composition connue, une pavane pour clavier datée de 1580, fut extrêmement populaire, notamment grâce aux arrangements que d'autres musiciens en firent, parmi lesquels John Dowiand et Jan Pieterson Sweelinck dont vous entendrez la Pavana Philippi.

A l'instar d'autres compositeurs de son époque, il mena une vie aventureuse et européenne. Au début du mois d'août 1582, Philips fuit l'Angleterre réformée « pour la foy catholique ». Il arrive en octobre à Rome où il est accueilli au Collège Anglais chargé d'accueillir les catholiques anglais réfugiés. Philips est engagé par le Cardinal Alessandro Farnese au service duquel il reste durant trois années. Dans le même temps il est organiste au Collège. Il y fait la connaissance du compositeur Palestrina.

Au mois de février 1585, Lord Thomas Paget, célèbre aristocrate anglais, catholique romain réfugié lui aussi, arrive au Collège. Philips entre à son service, et part avec lui en mars ils voyagent durant cinq années, traversant l'Europe pour arriver à Anvers au mois de juin 1588. En février 1589, ils s'installent à Bruxelles. Lord Paget meurt un an plus tard ; Philips s'installe alors à Anvers. On sait qu'à cette époque, il gagne péniblement sa vie en apprenant aux enfants à jouer du virginal. Il y publie en 1591 quatre madrigaux dans le recueil Melodia Olympica.

En 1593, il se rend à Amsterdam, très probablement pour rencontrer Sweelinck. Durant son voyage de retour, Philips tombe malade et reste pendant trois semaines à Middelburg pour s'y reposer. Un compatriote anglais, Roger Walton, en profita pour dénoncer Philips aux autorités hollandaises, l'accusant d'être complice d'un complot contre la vie de la Reine Elizabeth. Philips fut arrêté et conduit à La Haye pour y être interrogé et attendre le rapport de Londres. En prison, Philips composa la Pavane & Gaillarde Dolorosa. L'enquête blanchit Philips, qui fut relâché et rejoignit Anvers.

En 1596, il fait éditer un Livre de Madrigaux à six voix. L'année suivante, l'Archiduc Albert admet Philips comme membre de sa Maison. En 1598 paraissent des madrigaux à huit voix.

Quelques années plus tard, Philips commence à composer de la musique sacrée dont les premiers exemples sont trois motets publiés dans une anthologie à Munich en 1609. Quatre ans plus tard, Phalèse imprime la première grande collection de musique sacrée de Philips, les 69 Cantiones sacrae pro praecipuis festis totius anni et commini sanctorum à cinq voix (1612) dont sont extraits les motets Salve Regina, Sedentes Mulieres et Assumpta est Maria. En 1613, deux autres séries sont publiées, les 30 Cantiones sacrae pour huit voix dont sont extraits les autres motets du programme Exsurgens Maria, Quam suavis est et Beata Del Genitrix et l'ensemble des 31 motets à deux ou trois parties avec continuo, les Gemmulae sacrae. Cette musique, caractéristique de la Contre-Réforme, proche de celle de Palestrina, a toujours été jugée comme particulièrement conservatrice surtout quand on songe qu'elle est contemporaine de celle de Monteverdi. Les œuvres pour petit effectif sont plus modernes. Une autre série de motets à deux et trois voix avec continuo, les Deliciae sacrae dédiés à Albert et Isabelle, suit en 1616.

A Bruxelles, Philips jouit de la présence d'excellents collègues à la chapelle royale, dont le virginaliste John Bull, qui arrivé d'Angleterre en 1613, s'était établi à Anvers. Auparavant, Philips a presque certainement rencontré un autre très célèbre musicien, Frescobaldi, lors du séjour que celui-ci effectue à Bruxelles en 1607-08. La dernière publication de Philips comprend 106 motets pour une, deux et trois voix, tous avec continuo. Peter Philips a été assez célèbre de son vivant pour que sa musique ait pénétré jusqu'à Lisbonne et Stockholm. Peter Philips laisse également une œuvre pour clavier importante composée entre 1580 et 1605 qui se trouve pour l'essentiel dans un manuscrit, le Fitzwilliam Virginal Book : des danses, surtout des pavanes et des gaillardes, des fantaisies (fancy) et des arrangements pour clavier d'œuvres vocales au nombre desquelles Amarilli d'après Giulio Caccini. Plus tardive, la Fancy for two to play du compositeur anglais Thomas Tomkins est, chronologiquement, la deuxième œuvre pour clavier à quatre mains.

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