jeudi 30 septembre 2010

Autour du Mont Saint Michel…


Les 25 et 26 septembre 2010 nous étions un petit groupe fort sympathique bien décidé à nous accorder aux énergies de l'Automne et du Métal, en associant la randonnée en Baie du mont Saint-Michel et la pratique du Qi Gong.

L'ambiance était à la détente et au lâcher-prise face aux obstacles que nous propose l'existence.




Coucher de soleil depuis les herbus de la Roche Torin à Courtils


Lever de soleil depuis la Roche Torin


A Carolles sur le sentier des douaniers

Un couloir de migration post-nuptiale a été mis en évidence à Carolles à partir du début des années 1980.

Entre fin août et fin novembre, chaque année, plus de 500 000 oiseaux appartenant à plus de 100 espèces sont comptés aux falaises. L’espèce majoritaire est le pinson des arbres (environ 400 000 par an). Des espèces rares plus au nord sont détectées régulièrement pendant leur migration (pipit rousseline, bruant ortolan, torcol…). Des centaines d’alouettes lulu défilent chaque automne sur le site. Certaines années, des espèces invasives font leur apparition (grosbec, bec-croisé, mésanges). Chaque automne, des oiseaux rares sont observés (pipit de Richard, pipit à gorge rousse, pouillots rares…).





Encaissé entre deux hautes falaises, c'est un site sauvage d'une grande richesse naturelle. La légende voudrait qu'elle ait été ouverte d'un coup d'épée de l'Archange Saint-Michel dans sa lutte contre Satan, retranché sur le Rocher du Sard, appelé aussi Chaire du Diable.

La faune très variée de blaireaux, renards, petits rongeurs, vit dans les fourrés, mais ce sont surtout les oiseaux qu'on peut voir et écouter, ils y nichent en grand nombre.

Le ruisseau dit Le Lude (son nom véritable Le Crapot est tombé dans l'oubli) naît à Saint-Michel-des-Loups et ne parcourt que 4,5 km avant de se jeter dans la mer au milieu d'un éboulis de rochers et de galets appelé Le Port du Lude.



L'îlot de Tombelaine est derrière nous !

Nous ne sommes pas les seuls…



Le Mont Saint Michel côté nord : Si tant est qu'elle ait existé, la forêt de Scissy se trouve aujourd'hui réduite au petit bois planté sur le flanc nord du Mont. Aucun rempart ne fut construit sur ce côté du Mont car le rocher y était suffisament abrupt pour empêcher un groupe d'hommes de monter sans surprendre les veilleurs.




La fontaine Saint Aubert : Sur la face nord du Mont Saint Michel, posée sur les rochers au milieu des ruines de la tour qui la défendait, s'élève la fontaine Saint Aubert. Cette source d'eau douce qui alimenta l'abbaye et le Mont Saint Michel jusqu'au XVème siècle était accessible par un escalier protégé par de hauts murs descendant du monastère.




La chapelle Saint Aubert : A la base du rocher au nord ouest se trouve la chapelle érigée au XVème siècle en l'honneur de Saint Aubert. C'est à cet endroit, d'après la légende, que serait tombé un rocher, jusque là inamovible, poussé par le pied d'un petit enfant tenu par Saint Aubert, lors des travaux d'édification du premier sanctuaire au Mont en 708.


Sur les bords du Couesnon
gonflé par le lâcher d'eau




mercredi 15 septembre 2010

Fête de l'Eau à PLUMELEC


Les 30 et 31 octobre 2010
à Plumelec - 56420

Programme



Dimanche 31 octobre

Cérémonie de l’eau sur l’île de Gavrinis (Golfe du Morbihan) conduite par Minthé et les « Aguas Unidas », en compagnie du Dr Masaru EMOTO.

De la presqu’île de Rhuys à la rivière d’Etel, le Morbihan possède un ensemble de mégalithes unique en Europe. Le Cairn de Gavrinis est situé au centre de cette région sur une petite île du Golfe, accessible, tout comme l’ile aux Moines, par le port de Larmor-Baden.

Rendez-vous à 13h30 à l’embarcadère de Larmor Baden

La Cérémonie est gratuite.

Tarifs de la traversée :
Adultes : 12 € (bateau 5 €, entrée du site : 7 € )
Enfants de 8 à 17 ans : 8 € (bateau 5 €, entrée du site 3 €)
Jusqu’ à 7 ans : 5 € (bateau)

Renseignements et réservations au 02 97 67 16 50 ou abcd4@aliceadsl.fr

Envoyer le chèque à l’ordre de l’ « association Alter-Attitude » et une enveloppe timbrée, libellée à vos nom et adresse pour l’envoi des billets à :

Didier Cattiaux - La Ville Jacob - 56420 Plumelec


Une balade musicale en Irlande


Le dimanche 19 septembre 2010,
à 16h30,


dans le parc de l’ancienne abbaye de Saint-Maur-des-Fossés (94), Fancy Cornwell, harpiste et conteuse, vous entraîne dans un monde de légendes et de fééries celtiques.

Le spectacle (pour enfants et adultes) est offert par la ville de Saint-Maur-des-Fossés dans le cadre des Journées du Patrimoine.


Passionnée par la culture celtique, Fancy Cornwell, spécialiste du chant gaélique, s'intéresse depuis plusieurs années à l'Irlande, à ses chants traditionnel et à ses légendes.

La langue gaélique, la mythologie irlandaise, la harpe celtique et la poésie sont autant d'ingrédients subtilement réunis dans les interprétations et les créations de cette artiste, toujours plus soucieuse de lier culture irlandaise et française.

En redécouvrant et en animant, au sens fort du terme, la musique des Celtes, Fancy Cornwell nous met en prise directe avec les hautes régions où soufflent tous les vents de l'Esprit.

jeudi 2 septembre 2010

Sur la route du Lin, la quête de l'UN



Le Lin a traversé le temps. Les hommes le cultivent depuis l'Antiquité pour ses multiples usages et propriétés. C'est aussi un produit d'avenir. Tout est utilisé : le bois pour faire de l'aggloméré, l'étoupe pour faire du papier, la filasse pour le fil de lin, les graines pour leur richesse en omega 3 et leur action sur le transit intestinal.

De tout temps, il a été lié au sacré : support pour les saintes écritures, tissu pour confectionner les habits des prêtres, la tunique de Jésus. Le lin respire : chaud en hiver, frais en été. Le filage et le tissage faisaient partie de l'initiation féminine.

Athéna était une tisseuse, elle tissait le fil de la sagesse. La navette va et vient, en rythme, sous l'impulsion des femmes, liées elles aussi au rythme de la nature, au rythme des lunes. Elles sont les initiatrices de l'intégration du temps.

La rotation du fuseau donne naissance au fil, fil de lin, fil de la vie.

Dans la légende, les fées tissent le fil d'argent qui est donné à l'homme quand il s'incarne, au début de sa vie sur terre, et qui est coupé à la fin. Ce fil est tissé de toute notre histoire, c'est le fil de notre existence, de notre destinée, fait de notre propre matière, de nos expériences, de nos émotions et deuils. Ces épreuves nous conduisent sur la voie de la transformation.

Le cycle du vivant : Mourir pour renaître. Les tiges de lin doivent pourrir dans l'eau, puis le bois est séparé de la filasse et de l'étoupe, par broyage. Le fil, le subtil, est séparé de l'épais.

L'association Fête du Vivant a organisé une randonnée découverte des sites de production des fils de lin au pays de Morlaix, une production qui a fait la richesse du pays au XVIIIème siècle.

Voir :


"Un kanndi (maison buandière du Léon)"

Des livres sur le sujet :




Le lin, le chanvre et Saint-Thégonnec

Le Lin à Commana


A partir du Moyen-Age, le développement économique entraîne une demande croissante de toile de chanvre pour les voiles des bateaux et pour l'emballage de marchandises et de toile de lin pour la fabrication de draps, de serviettes ou de chemises. Les marchands des régions de Landerneau, Locronan ou de Morlaix encouragent à cette époque la fabrication de ces toiles dans les arrières pays, riches en main d'œuvre. Fondement de l'économie, l'agriculture fournit la matière première de ce qui fut longtemps la principale activité industrielle de la région. Le lin est essentiellement cultivé dans les paroisses côtières, très peu sur le plateau léonard et pas du tout dans les paroisses de l'Arrée. Cependant, l'abondance des eaux de surface dans cette région permet le rouissage et le blanchissage des fils de lins. Le tissage est facilité par l'humidité ambiante qui évite au fil tendu sur le métier de casser.

Les tisserands sont en même temps paysans et utilisent les loisirs des mortes-saisons pour intensifier la production. Utilisant une technique propre à la région, les tisserands blanchissaient les fils avant de les tisser. Ces blanchissages se faisaient dans des buanderies ou blanchisseries (des kanndi) installées à proximité des cours d'eau où ils avaient un douët pour le lavage. Le blanchissage commençait au mois de février et ne se terminait qu'en octobre. La quasi-totalité des foyers possédait une buanderie et un métier à tisser.

L'aventure du lin débuta vers 1400 et connut son apogée vers 1660-1680 avant qu'une guerre avec l'Angleterre ne suspende le commerce entre les deux pays, or avant cette guerre, le marché anglais absorbait environ les 3/4 de la production de lin. Après la guerre, afin de protéger la fabrication nationale de draps et de lutter contre l'importation de draps anglais, Colbert instaura des barrières douanières, interdisant aux anglais de débarquer des draps ailleurs que dans les ports de Calais et St Valéry, ce qui aura des effets désastreux pour le lin breton car ne débarquant plus de draps à Morlaix, ils n'enlevaient pas non plus les fils et les toiles de lin et de chanvre. Les guerres de la Révolution et de l'Empire aggraveront cette décadence. C'est au début du 18ème siècle que les ateliers de tissage cessèrent définitivement leurs activités les uns après les autres, bien affaiblis et trop fortement concurrencés par l'arrivée d'un tissu moins cher (le coton).

Aujourd'hui encore, d'anciennes maisons de tisserands, facilement reconnaissables à leur architecture bien particulière, sont visibles dans la campagne de Commana.

Voir aussi : l'inventaire du patrimoine architectural et mobilier.